Covid-19 et transition écologique : c’est maintenant ou…

Les rapprochements entre la crise du Covid-19 et la transition écologique sont nombreux. La crise touche toutes les catégories sociales, et partout aussi la société se réorganise. La prise de conscience qu’un monde différent est possible se diffuse, donnant l’espoir qu’une société responsable puisse se construire.

Il est sans doute encore tôt pour parler de l’organisation de demain, car des blessures apparaissent dans la société, se creusant au fil du confinement qui nous est imposé. Les soigner prendra du temps, et pourtant c’est dès maintenant qu’il faut prendre la balle au bond, et embrayer vers un système résilient et économe. 

 
Auteur : Clément Bresciani
 
Baisse de la pollution : posons-nous les bonnes questions
 
L’émerveillement devant les cours d’eau retrouvant la clarté, les montagnes lointaines à nouveau visibles ou le chant des oiseaux qui n’est plus couvert par le vacarme incessant des véhicules, révèle un contraste saisissant avec ce qu’on appelle maintenant parfois « le monde d’avant ». 

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JAPON – Après le nucléaire, le solaire?

Japon – province de Fukushima, 30 septembre 2017 – voyage de Clément et François

Ce fut une folle journée, durant laquelle nous avons rencontré plusieurs habitants ruraux impliqués dans la gestion d’un parc de panneaux solaires, gérés par une coopérative d’agriculteurs. A quelques dizaines de kilomètres de la centrale de Fukushima, le frémissement de l’accident de 2011 est encore palpable.

11 Mars 2011 au Japon, à la suite d’un tsunami a eu lieu l’une des plus importantes catastrophes nucléaires, qui a généré un nombre important de rejets radioactifs.

Les terres des agriculteurs de la région de Date furent contaminées, et sont maintenant incultivables. Les agriculteurs se sont alors unis autour d’une idée : utiliser ces terres pour produire de l’électricité renouvelable, qui leur permettrait de participer à la sortie du Japon du nucléaire.

Le parc solaire a pu voir le jour grâce à une levée de fond citoyenne organisée dans tout le pays. Même si il reste encore trop anecdotiques, ce genre d’initiative témoigne d’un réveil citoyen au Japon sur la question environnementale suite à l’accident de Fukushima.

INDE – L’énergie dans nos assiettes

Découvrez Auroville, la cité utopique fondée il y a 50 ans, tentant de se passer d’argent, de politique et de religion.
Comment cette ville de 3000 habitants, basée sur un modèle écologique, développe et gère l’agriculture biologique?

Auroville est une communauté d’environ 2500 personnes crée il y a 50 ans. Son engagement est désigné comme utopique car difficile voire impossible à atteindre. En effet, cette communauté tente de se passer d’argent, de système politique, et de religion. Elle est gérée par ses habitants qui y développent de nombreuses initiatives. Nous nous sommes intéressés au modèle agricole d’Auroville, qui tend vers l’agriculture biologique de proximité.

Cependant, les agriculteurs font face à plusieurs difficultés. Les habitants d’Auroville sont composés d’une bonne moitié d’occidentaux, qui ne s’adaptent pas facilement aux coutumes culinaires locales, et recherchent ainsi certains produits qui ne poussent pas localement.

De plus, trop peu d’habitants se tournent vers une activité agricole, il manque donc de main d’œuvre. Auroville n’est autonome en nourriture qu’à 20% aujourd’hui (ce qui est tout de même mieux que la plupart des villes du monde).

Le festival des Vagabonds de l’énergie !

Les Vagabonds de l’énergie organisent leur propre festival, en Normandie, sur le thème du voyage utile et alternatif. De nombreux voyageurs seront présents pour témoigner de leur aventure, et partager leur goût pour l’engagement à travers le voyage. Ce festival a prix libre, dans un cadre magnifique, avec des concerts et autres animations, buvette et restauration bio et locale, espère vous attirer nombreux!

Cliquez sur l’affiche pour en savoir plus:

Le voyage en voilier : un exemple de sobriété heureuse ?

Narticle-3-4ous avons tous l’envie de voyager pour découvrir le monde, se découvrir et être émerveillé par sa splendeur. Est-il possible aujourd’hui de le faire sans mettre à mal son bilan écologique personnel ? L’avion, on le sait, est source d’une pollution impressionnante, mais sa rapidité et son efficacité nous laissent peu d’autres choix. Pourquoi pas, alors, mettre le déplacement au cœur du voyage, autant que la destination 

A bord, une microsociété se met en place, codifiée par l’économie des réserves d’eau, énergétiques et alimentaires. De cette expérience, il est facile d’en tirer un parallèle entre les ressources embarquées et les ressources fissiles de notre planète… à utiliser avec modération !

Afin d’être autonomes le plus durablement possible, les marins rationnent leur consommation d’eau potable ou dessale de l’eau de mer. Dans notre cas, nous avions environ 5l d’eau par jour et par personne pour la toilette, la cuisine la vaisselle, la lessive. Pour la cuisine, l’eau de mer est la première ressource sollicitée, elle apporte du sel pour la cuisson (en la limitant à 1/3) et elle sert à la vaisselle (sauf pour le rinçage).

Les instruments de navigation, le pilote automatique et le réfrigérateur sont de gros postes difficilement compressibles de consommation électrique. Si le bateau se trouve démuni de sources d’énergie renouvelable, c’est le groupe électrogène ou le moteur auxiliaire qui recharge les batteries. C’est pourquoi de plus en plus de navigateurs se tournent vers les éoliennes et panneaux solaires embarqués, permettant une source d’électricité assez régulière, économique et écologique, mais réservée aux besoins primordiaux cités ci-dessus.

Nous constatons que l’expérience du voyage lent et autonome est riche d’apprentissages quant à la gestion des ressources du quotidien. Elle permet, pour des personnes sensibles à leur empreinte écologique, de se mettre en situation « forcée » de sobriété. Sur le bateau, il n’est plus possible de tourner le bouton d’eau chaude ou de chauffage, de rester des heures devant un ordinateur, comme bon nous semble, sinon on prend la part de quelqu’un autre, ou alors on compromet les conditions de la suite du voyage. On se rend compte rapidement que nous jouissons de ces éléments de confort habituels qui rythment nos journées à terre, mais que nous savons très bien nous en passer, même sur le long terme.

Ainsi, il importe à bord de repenser ses habitudes et de privilégier les divertissements simples comme la lecture, les jeux de cartes, des activités artistiques ou artisanales. Ce qui redonne toute sa place au partage collectif : apprentissage des nœuds, jeux à plusieurs, créations musicales (voir notre chanson : La Houle !), partage de livres… les instants solitaires sont également une source de recueillement dont on peut profiter à bord, il est même conseillé de ne pas les négliger !

Sur le plan humain, le bateau représente l’unique lieu de vie et d’interaction, les relations sociales s’en retrouvent chamboulées et des tensions peuvent naître de nos limites personnelles et de nos impatiences. La durée et le huis clos permettent de réparer ces erreurs, et d’éviter la récidive. Nous avons ainsi repris conscience de l’importance des mots, parfois destructeurs comme salvateurs.

article-3-3Mais ce contexte favorise surtout une rencontre très profonde, loin de nos échanges habituels succincts, avec des débats nourris, des partages de connaissances, et vivre une expérience comme celle-ci a créé un lien unique entre nous. L’arrivée sembla irréelle, et se séparer de notre équipe pour continuer la route fut un déchirement uniquement compensé par notre soif de découvertes et de nouvelles rencontres par le voyage.

Nous conseillons à tout un chacun de vivre une expérience comparable, elle sera forcément riche de sens et d’enseignements.