La Fresque des Nouveaux Récits

La fresque des nouveaux récits, cousine de la célèbre fresque du climat, est
un outil pédagogique qui analyse les schémas socio-cognitifs humains. Par un jeu de disposition de cartes dans un ordre précis, le public pourra alors découvrir
comment fonctionne quelques principes mentaux mettant en avant des concepts inconnus du grand public comme par exemple la dissonance cognitive, les chambres d’écho ou encore l’infobésité.

Puis dans le but de sensibiliser à la transition écologique et solidaire, les participants sont amenés à écrire une histoire en groupe après la fresque sur un futur désirable et écologique. Ces histoires sont lues devant tout le groupe et de beaux récits en ressortent.

La COP26 des Vagabond·es de l’énergie

Point de naïveté pour Antoine Froehlicher et Clément Bresciani, partis courageusement traverser l’Angleterre et l’Ecosse en auto-stop jusqu’à Glasgow pour participer à la COP26. Le rendez-vous mondial et annuel du climat regroupe 196 pays qui peinent à s’accorder, et même si la curiosité d’être au coeur du rassemblement piquait les deux baroudeurs, ils nourrissaient peu d’espoir du côté des négociations. Cependant, c’est une mission de sensibilisation bien précise que les deux compères se sont donnés : expliquer les causes et conséquences de la crise climatique au plus grand nombre, grâce à un outil devenant peu à peu célèbre dans le monde entier : la fresque du climat.

750 km d’auto-stop entre Newhaven et Glasgow en deux jours pour Antoine et Clément !

La COP ou l’archétype du greenwashing

Le greenwashing n’est peut-être même pas le bon terme tellement certains exposants de la greenzone (ouverte au grand public) présentaient des solutions incompatibles avec la lutte contre le réchauffement climatique, voire carrément des stands hors sujet. Si bien que Les Vagabond.es de l’énergie ont à leur retour publié un album spécial sur leur page facebook « Notre musée des horreurs de la COP26 » dont voici les exemples les plus frappants.

Lire la suite …

Reportage – BRÉSIL – Grand barrage : quelles conséquences ?

Le Brésil est un pays-continent. C’est 14 fois la France en superficie. Pour alimenter sa population en électricité, le gouvernement a choisi un modèle basé sur les ouvrages hydroélectriques : les barrages.

Les grands barrages peuplent le territoire brésilien et particulièrement en Amazonie. Un projet tentaculaire, qui a mis des décennies à voir le jour et qui a beaucoup fait parler de lui, c’est le barrage du Belo Monte.

Quelles sont les conséquences d’une telle construction pour les populations vivants autour de ce barrage ? L’énergie renouvelable protège-t-elle l’environnement ?

Activez les sous-titres !

N’hésitez pas à aimer, partager si la vidéo vous a plu.

COREE DU SUD – De l’huile usagée au Biodiesel

Corée du Sud – Nonsan, Chungcheong – août 2017 – voyage de Clément et François

La Corée du Sud est un pays extrêmement moderne, organisée autour de sa capitale surpeuplée, Seoul. Autour, la campagne est moins électronique et a su conserver un fonctionnement relativement traditionnel.

Les agriculteurs sont cependant confrontés aux mêmes problématiques qu’ailleurs, avec entre autres préoccupations l’accès à l’énergie pour faire fonctionner les machines et engins agricoles.

Comme dans la plupart des pays occidentaux, En Corée du Sud les citoyens s’intéressent de plus en plus à l’écologie et à la recherche d’une indépendance énergétique. Ainsi, des initiatives voient le jour, à l’image de cette formation pour apprendre à fabriquer du biodiesel soi-même, à partir d’huile végétale recyclée.

[N’oubliez pas d’activer les sous-titres en bas à droite de la vidéo]

A la découverte du séchage solaire : énergie renouvelable et relocalisation des activités agro-alimentaire

 

Les fruits sec et déshydratés sont appréciés pour les apéritifs ou pour les activités sportives comme la randonnée. Alors imaginez la satisfaction de pouvoir produire soit même ses propres fruits et légumes déshydratés ! C’est ce que permet le séchage solaire …

L’utilisation d’un séchoir solaire a de nombreux intérêts, et prend tout son sens dans une démarche de relocaliser de la production et de la transformation de notre nourriture.

C’est en France, dans le département du Pas-de-Calais (loin d’être le plus ensoleillé de France), que j’ai découvert cette low-tech. Voici une petite interview de Sébastien, qui m’a présenté son séchoir solaire qu’il a construit avec des matériaux de récupération !

L’objectif de cet article est – après une brève présentation des avantages du séchage solaire – d’étudier le potentiel de cette low-tech en termes d’économie d’énergie, dans un contexte de relocalisation de la production alimentaire.

Le début de cet article s’appuie sur les travaux de l’entreprise KSS (Kit Séchoir Solaire), car le contenu proposé sur leur site web est très pertinent. Cependant, je tiens à préciser que je n’ai aucun lien commercial avec cette entreprise et que mon objectif n’est pas ici de leur faire de la publicité.

 

Intérêts nutritifs de la conservation des aliments par séchage solaire :

En plus de permettre une conservation des aliments sur de longues périodes sans l’utilisation de congélateur ou de mise sous-vide, le séchage solaire permet une meilleur préservation des qualités nutritives des aliments.

Pour plus de renseignement sur les qualités de conservation du séchage solaire, je vous laisse lire cette article de l’entreprise KSS : http://www.kitsechoirsolaire.com/le-sechage/

 

Les précautions à prendre pour dimensionner correctement son séchoir solaire :

Pour ceux qui seraient intéressés pour construire leur propre séchoir, de nombreux plans sont disponibles sur internet, avec différentes configurations possibles.

Avant de vous lancer dans cette aventure, je vous conseil de regarder cette vidéo de l’entreprise KSS, mettant en avant les point critiques à prendre en compte pour bien dimensionner son séchoir : https://www.youtube.com/watch?time_continue=528&v=a-225uAr35Y

 

Utilisation d’une énergie propre pour la relocalisation de notre alimentation :

Les bienfaits pour l’environnement de l’utilisation du séchage solaire sont évidents : utilisation d’une énergie renouvelable propre, ne nécessitant pas l’utilisation de technologie et de matériaux polluants. Ce n’est donc pas sur ces points que je vais m’attarder dans cet article, car l’intérêt de cette low-tech va bien plus loin. Comme l’explique Sébastien dans son interview, la construction d’un séchoir solaire permet de s’orienter vers une autre manière de consommer, beaucoup plus locale, et donc plus respectueuse de l’environnement !

Vous êtes vous déjà demandé d’où viennent les fruits séchés majoritairement vendus en supermarché ?

 

Pour les fruits exotiques la questions n’a pas réellement d’intérêt, car les produits parcourent dans tous les cas de longues distances, qu’ils soient séchés en France ou sur leur lieu de production.

Mais pour les fruits qui poussent en France, il est très étonnant de découvrir que la casi totalité des produits séchés viennent de l’étranger. Ainsi, que ce soit en supermarché ou en magasin biologique (avec quelques différences quand même), on trouve des abricots, des figues et du raisin venant de Turquie ; des myrtilles du Canada ; des pommes de Hongrie ; des fruits rouges du Tibets ; des physalis de Colombie ; et même du raisin d’Afrique du Sud. Sur internet on trouve aussi des fruits séchés en provenance de Thaïlande, comme des melons, des pêches, des fraises, des pommes et des poires.

 

Ce premier constat permet de se rendre compte de l’absurdité de certains de nos modes de consommation. Et donne à réfléchir quant au potentiel que pourrait avoir l’utilisation du séchage solaire en France. D’autant plus que les enjeux ne sont pas limités au simple marché des fruits secs développé jusque-là, mais peut être étendu à l’ensemble de la chaîne de production alimentaire.

 

Conserver les aliments pour consommer mieux et gaspiller moins :

Après ce constat, on pourrait penser que cette absence de production française de fruits séchés se justifierai par l’utilisation et la vente de la totalité de la production française de fruits. Et pourtant, le gaspillage de ces denrées alimentaires est encore, de nos jours, un réel problème dans notre pays. C’est ce que nous montre une étude de l’ADEME réalisée en 2016, et intitulée « Pertes et gaspillages alimentaires : l’état des lieux et leur gestion par étapes de la chaîne alimentaire. ». Cette étude fourni une estimation du taux de pertes et de gaspillage pour les fruits et légumes, dans le cadre de l’alimentation humaine. Nous allons ici seulement nous intéresser au gaspillage des fruits, plus susceptibles d’être conservés par la méthode du séchage solaire.

Cette étude permet de constater, lors de l’étape de production de fruits, un taux moyen de pertes estimé à 11%, soit 313 000 tonnes par an. La raison de ce gaspillage : majoritairement des produits abîmes ou non récoltés ; et dans des proportions apparemment plus faibles, des problèmes d’aspect, de forme et de calibre.

Quant à la distribution et à la consommation des fruits, les taux de pertes moyens sont respectivement estimés à 6% et 8%, ce qui est loin d’être négligeable ! La cause principale de ce gaspillage est, dans ces deux cas, un problème de conservation des aliments

 

Parallèlement à ce gaspillage, il est devenu normal de trouver des fruits hors saison en magasin ou au marché, alors que cette pratique est clairement nuisible pour l’environnement. En effet, selon WWF, un fruit importé hors saison par avion consomme 10 à 20 fois plus de pétrole que le même produit acheté localement et en saison. Et le problème est le même avec les fruits et légumes produits en Europe grâce à l’utilisation de serres, qui est aussi une pratique très énergivore.

 

L’utilisation de techniques de conservation – ici le séchage solaire, mais d’autres techniques très intéressantes existent également – permettrai donc d’utiliser ces ressources gaspillées pour les conserver, puis les consommer en hiver lorsque la diversité de fruits de saison est plus faible. Il serait alors envisageable de stopper toute importation de fruits cultivés sous d’autres latitudes.

Le gain énergétique d’une utilisation plus intensive des techniques de conservation des aliments est donc double : lutte contre le gaspillage alimentaire et toute la consommation d’énergie associée ; et fin de l’utilisation d’énergie pour la production et l’acheminement de fruits et légumes hors saison. L’utilisation du séchage solaire reste certainement l’une des techniques les plus intéressantes d’un point de vue énergétique, car elle ne nécessite aucun apport d’énergie (hors solaire) et très peu de matériaux.

 

Sobriété et changement des habitudes de vies :

La recherche d’un mode de vie plus sobre ne se fait évidemment pas sans passer par un changement des habitudes du quotidien. Ainsi, comme l’évoque Sébastien dans son interview, l’utilisation de fruits et légumes séchés dans son alimentation nécessite d’essayer de nouvelles recettes culinaires et d’apprendre à utiliser cette nouvelle forme de matière première.

Mais ne s’agit-il pas d’un changement mineur, en comparaison aux nombreux bénéfices environnementaux et nutritifs du séchage solaire ?

 

Retour sur les 10 ans des Vagabonds

Le weekend du 31 août 2019 fut l’occasion de fêter les 10 ans de la création des Vagabonds de l’énergie par Arnaud Crétot et Robin Deloof.
Un moment de partage, de fête, mais aussi d’échange et de réflexion !

Ce grand weekend fut l’occasion de :

– Faire le bilan des 10 premières années
– Faire un état des lieux des activités de l’association, tant du côté des voyages que du côté de la sensibilisation
Lire la suite …

Antoine est sur le départ

Antoine démarrera son périple tout juste suite à la fête des 10 ans des Vagabonds ! Il vous résume son initiative ici :

Pour moi, le voyage nous confronte à la réalité des territoires traversés, et nous permet de mieux nous rendre compte des enjeux culturels et sociaux trop souvent effacés par les problématiques technologiques. En offrant une place à l’inconnu, le voyage facilite également la rencontre et l’ouverture d’esprit et permet ainsi de se poser d’autres questions que celles propres à notre réalité.

C’est pour cela que j’ai décidé de participer à l’aventure des « Vagabonds de l’Energie » en partant le 1er septembre prochain pour six mois autour de l’Europe suivis de cinq mois en Amérique Latine. Mon objectif, poursuivre une étude sur les technologies de l’énergie axée sur trois points : leurs potentiels, les possibilités d’intégration dans des projets citoyens, et les impacts des ressources utilisées sur l’environnement et les populations.

Nous suivrons de près Antoine dans son aventure ! Pour le rencontrer, rendez-vous donc le 31 août 🙂