Le confinement généralisé imposé par de nombreux gouvernements pour faire face à la crise du Covid-19 a mis le doigt sur nos besoins essentiels : l’alimentation, la santé, l’énergie, l’éducation, etc. De nombreux parallèles sont faits entre la crise sanitaire et la crise écologique. A juste titre, cette respiration inespérée d’un écosystème à bout de souffle nous montre clairement qu’il ne faut pas replonger, ou bien les conséquences environnementales seront définitivement désastreuses.
Ainsi, les déplacements, les voyages, l’aventure, ne feraient pas partie des besoins considérés comme « essentiels », et doivent être remis en question pour le climat, et pour prévenir la propagation d’épidémies.
Vraiment ? Faut-il se priver de découvertes ? A-t-on envie d’une société de repli sur soi ? Doit-on définitivement enterrer notre curiosité, notre convivialité, notre sens de l’hospitalité ? Nous nous sommes d’abord demandés ce que nous recherchions dans le voyage, pour tenter de savoir si ce besoin nous paraissait essentiel. Nous avons recherché ensuite dans quel cadre nous pouvons pratiquer le voyage, en respectant l’humain, c’est à dire en minimisant nos impacts sur les éco-systèmes, en évitant de perturber les équilibres économiques, etc. Enfin, après avoir exploré la notion de destination face à celle du chemin, nous tenterons de répondre à la question suivante :
Est-il possible de voyager en temps d’épidémie ?
Auteurs : Robin Deloof, François Glaizot, Antoine Froelicher, Arnaud Crétot, Clément Bresciani, Lise Castellier
Qu’est-ce que l’on recherche en voyageant ?
La crise provoquée par le Covid-19 a bousculé la hiérarchie de nos besoins, reformant une pyramide de Maslow que nous croyions obsolète. Les besoins physiologiques et de sécurité sont revenus au premier plan, et nos déplacements ont été fortement contraints. Ainsi, le voyage est devenu du jour au lendemain le grand absent dans nos activités, cloué au sol par le risque épidémique.